La Bible dit que Moïse parlait avec Dieu face-à-face, comme avec un ami. Sa relation avec Dieu était exceptionnelle bien que limitée aux exigences de la Loi. En Jésus, nous pouvons vivre cette relation extraordinaire à notre tour.

L’amitié exceptionnelle entre Moïse et Dieu

Il ne serait pas juste de diminuer ou de relativiser l’affection que Dieu portait aux hommes et aux femmes de l’ancienne alliance qui vécurent par la foi. Pour beaucoup leur histoire est d’autant plus inspirante qu’ils n’avaient pas notre héritage en Christ. Ils sont cités dans la Parole comme héros de la foi, comme objets de la tendresse particulière de Dieu et comme témoins de ce que la foi peut accomplir.

L’Éternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami. (Exode 33:11)

Dieu et Moïse étaient amis. Depuis leur rencontre devant le buisson ardent, ils avaient un vécu en commun qui les unissait comme deux complices de longue date : miracles, épreuves, souffrance, projets d’avenir. Le visage de Moïse brillait à chacune de leur rencontre. Cette relation construite avec le temps nous montre combien Dieu, loin de rejeter l’homme, prend plaisir à cheminer avec ceux qui lui font confiance.

Pourtant, cette amitié était exceptionnelle dans l’ancienne alliance. Peu d’hommes et de femmes de cette époque pouvait être appelés “amis de Dieu”. Rendez-vous compte ! La communion parfaite n’était pas possible à cause du péché et pourtant Dieu se frayait un chemin dans leur vie et accomplissait des exploits avec eux.

Ce qui a été rendu possible en Jésus

Là où il y a pardon des péchés, il n’y a plus d’offrande pour le péché. […] nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair. (Hébreux 18:20)

Ce riche verset nous résume l’immensité de ce que Jésus a accompli à la Croix :

  • Il a réglé la question du péché une fois pour toutes,
  • Cela nous donne accès à nouveau au sanctuaire, c’est-à-dire à la Présence de Dieu,
  • C’est un accès nouveau qui était fermé depuis la chute de l’Homme, et Jésus en est le seul chemin,
  • Le voile, c’est-à-dire la séparation, a été rompu quand la chair de Jésus a été brisée et son sang versé à la Croix.

Cet accès à la Présence même de Dieu était impossible avant Jésus. Tout homme pécheur par nature avait été séparé de la gloire de Dieu. Jésus a rétabli l’accès, étant Lui-même le chemin. Cette oeuvre, aucun des patriarches de l’Ancienne alliance n’y a eu accès : ni Abraham, ni Moïse, ni Élie, ni David.

Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour : il l’a vu, et il s’est réjoui. (Jean 8:56)

Il est clair que nous avons davantage que les patriarches n’ont eu malgré toutes leurs expériences puissantes, glorieuses et miraculeuses avec le Dieu éternel. Peut-être auraient-ils échangé leur vie extraordinaire contre la joie d’être au bénéfice de la mort et de la résurrection de Jésus ? Je ne sais pas. Ce que je sais en revanche, c’est que chacun d’eux a soupiré du plus profond de son être à contempler la gloire de Dieu.

Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant : Quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu ? (Psaume 42:3)

“Fais-moi voir ta gloire”

L’Éternel dit à Moïse : Je ferai ce que tu me demandes, car tu as trouvé grâce à mes yeux, et je te connais par ton nom. Moïse dit : Fais-moi voir ta gloire ! (Exode 33:17-18)

Nous avons davantage que Moïse n’avait. Nous avons Jésus. Combien nous devrions peser ce privilège et en jouir ! Aussi grande que soit l’amitié que Moïse avait avec Dieu, à peine quelques versets plus loin le texte ci-dessus nous est rapporté.

Nous avons davantage que Moïse n’avait. Nous avons Jésus.

Pourquoi Moïse demande-t-il avant toute autre chose à voir la gloire de Dieu ? Mon interprétation est que Moïse n’avait pas toute la présence de Dieu. Il avait l’accès le plus intense possible à Dieu qu’il était donné à un homme de cette époque-là sans mourir. Car la question du péché n’était pas encore réglée.

L’Eternel répondit : Je ferai passer devant toi toute ma bonté, et je proclamerai devant toi le nom de l’Eternel; […] Tu ne pourras pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre. L’Eternel dit : Voici un lieu près de moi; tu te tiendras sur le rocher. Quand ma gloire passera, je te mettrai dans un creux du rocher, et je te couvrirai de ma main jusqu’à ce que j’aie passé. Et lorsque je retournerai ma main, tu me verras par derrière, mais ma face ne pourra pas être vue. (Exode 33:19-23)

Moïse ne vit donc pas Dieu dans sa plénitude. D’ailleurs l’Eternel protège Moïse au creux du rocher, image annonciatrice de Jésus, pour que son ami ne soit pas détruit. Nous comprenons donc bien que l’accès à la gloire de Dieu sans Jésus n’était pas possible et aurait consumé tout être humain, aussi aimé de Dieu soit-il !

Le mot gloire, kabod en hébreu, renvoie aussi bien à la magnificence qu’à quelque-chose qui pèse. La gloire de l’Eternel est à la fois la plus merveilleuse chose que nous pourrions voir dans l’Univers, et une réalité si sainte et si prodigieuse qu’elle ne peut pas être prise à la légère.

Mesurons notre privilège

Nous aurions donc raison de ne surtout pas nous priver, dès aujourd’hui, de contempler notre Dieu face-à-face.

La complicité entre Moïse et Dieu était exceptionnelle pour un homme à ce moment-là. Ce qui nous conduit à deux choses essentielles :

  • comprendre un peu plus l’immensité de ce qu’a accompli Jésus en nous donnant un libre accès à la Présence de Dieu,
  • tout en nous gardant dans la révérence face à cette gloire, ce que nous appelons parfois la sainte crainte de Dieu.

Nous aurions donc raison de ne surtout pas nous priver, dès aujourd’hui, de contempler notre Dieu face-à-face. Cette amitié avec Dieu qui nous est offerte librement en Jésus est un privilège sans égal. Nous pouvons nous présenter à la cour du Roi de l’Univers avec une invitation permanente. Brisons donc la sensation de routine qui nous étreint parfois lorsque nous prions et adorons le Seigneur : combien ces actes sont de haute valeur !

Dieu éternel, je mesure la grâce qui m’est offerte d’être en relation avec toi et de m’émerveiller de Ta gloire. Jésus-Christ, je te remercie pour ton sacrifice qui me donne ce privilège d’entrer sans limite dans la Présence même de Dieu dès à présent et pour l’éternité. Saint-Esprit, emmène-moi au-delà du voile pour contempler le Roi face-à-face, car c’est là que je veux être. Amen.

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