Les religieux s'intéressent à leurs principes, Jésus s'intéresse aux gens

Bousculons les codes de la morale : intéressons-nous aux personnes humaines et à ce qu'elles vivent.

Deux mains se touchant du bout du doigt

Un hymne à la tendresse

En lisant les évangiles je suis souvent frappé d’une chose : l’attention que Jésus portait aux gens, en particulier les plus faibles. On le dépeint souvent comme un grand orateur devant des foules subjuguées et un faiseur de miracles, mais ce n’est qu’une partie de sa mission. Il nous est rapporté de nombreuses autres scènes où nous voyons Jésus s’intéresser sincèrement à la souffrance des personnes qui venaient à Lui.

Or la société de l’époque classait les individus sur une grande échelle sociale : les malades, les vieux, les enfants, les femmes, les pauvres en bas, les autres plus haut. Nous aurions pu croire que la société évoluerait avec le temps vers davantage de considération envers les humains, mais est-ce que cela a vraiment changé ? La société moyen-orientale du temps de Jésus semble garder en commun avec notre société moderne le mepris des personnes qui ne correpondent pas aux canons de beauté, de moralité ou de réussite.

Jésus les appela, et dit : Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. (Matthieu 20:25-28)

C’est là que l’attitude de Jésus tranchait catégoriquement avec ce mode de pensée qui était répandu jusque dans les sphères religieuses. Songez un instant à cet homme qui bousculait les codes : “Celui qui veut être le plus grand, qu’il soit le serviteur de tous.”, “Le Royaume est pour ceux qui ressemblent à ces enfants”, “Heureux les pauvres en esprit”… Et il ne se contentait pas de parler, il démontrait ses paroles en prenant un enfant sur ses genoux, en guérissant les personnes les plus “impures” avec tendresse, en défandant une femme adultère ou en réprimandant les gens influents qui se scandalisaient.

Ce comportement de Jésus devrait nous interpeler, nous qui nous réclamons du Christ. La religion chrétienne semble s’être éloignée de ce qui faisait la puissance du caractère de Jésus. Au contraire, elle a dressé un autel à la morale et aux interdits en oubliant l’essentiel : s’intéresser au sort des personnes et à leur apporter la réponse que Christ donne. Jésus n’est pas venu fonder une nouvelle religion il est venu s’offrir Lui-même comme Chemin de vie.

“Est-il permis ?”

Il y avait là un homme dont le corps était couvert d’oedèmes. Jésus prit la parole et s’adressa aux enseignants de la Loi et aux pharisiens : Est-il permis, oui ou non, de guérir quelqu’un le jour du sabbat ? Ils ne répondirent rien. Alors Jésus, saisissant le malade, le guérit et lui dit de rentrer chez lui. Puis, se tournant vers l’assistance, il leur demanda : Qui de vous, si son fils ou son boeuf tombe dans un puits, ne l’en retire pas le plus tôt possible, même si c’est le jour du sabbat ? Là encore, ils ne surent que répondre. (Luc 14:2-6)

Lorsque Jésus pose cette question “Est-il permis ?”, ses interlocuteurs ne savent pas quoi répondre. Pourquoi ? Parce qu’elle les mets devant leur contradiction. “Est-il permis” est une formule qu’affectionnent les religieux qui basent leur échelle de valeur sur leur degré de sainteté et de moralité : ce qui est permis ou ce qui est interdit. Leur sentiment de supériorité est enraciné dans leurs efforts d’obéissance à des principes et des règles qu’il faut suivre : fréquenter l’institution religieuse, donner son offrande, suivre les traditions, obéir à des principes. Alors que bien entendu, l’homme par sa nature charnelle sera le premier à briser toutes les règles à la moindre occasion si cela le concerne personnellement. Jésus utilise leur vocabulaire pour les confondre dans leurs raisonnements.

Alors posons-nous la question : est-ce que je m’intéresse aux gens comme Jésus ? Ou est-ce que je veux qu’ils se conforment à mes principes de morale ? Est-ce que je veux leur vendre ma religion comme supérieure à leur mauvaise vie ou est-ce que je leur apporte la tendresse du Christ dans leurs épreuves ?

Les enseignements de Jésus sont plus proches de la tendresse que de la morale.

Les enseignements de Jésus, tout comme le reste de la Bible sont plus proches de la tendresse que de la morale. Lorsque vous lirez les évangiles, étudiez attentivement comment notre Seigneur portait son attention aux personnes. Comment il les soutenait, les défendait et leur rendait leur dignité. L’amour commence par le temps, la présence attentive et l’écoute de l’autre. L’intérêt que nous portons à nos contemporains, particulièrement les plus faibles, est une bien plus juste mesure de notre reflet de Christ que nos valeurs, notre morale ou nos traditions. Se préoccuper sincèrement et tendrement des gens, et de ce qu’il vivent, est sans doute la meilleure façon de leur apporter la lumière de Christ.

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